555
Arléa (2022)
C’est en défaisant la doublure d’un étui à violoncelle que Grégoire Coblence, l’associé d’un luthier, découvre une partition ancienne.
A-t-elle été écrite par Scarlatti, comme il semble le penser ? Mais, à peine déchiffrée, la partition disparaît, suscitant de folles convoitises. Cinq personnes, dont l’existence est intimement liée à l’œuvre du musicien, se lancent à la recherche du précieux document sans se douter que cette quête éperdue va bouleverser durablement leur vie.
Domenico Scarlatti, compositeur génial aux 555 sonates, est le fil conducteur de ce roman musical. Sa musique envoûtante en est la bande sonore.
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Repères chronologiques
A
26 octobre 1685 : Naissance à Naples, dans une famille de dix enfants. Son père est compositeur, ses oncles musiciens, ses tantes chanteuses.
1701: Prend son premier emploi d’organiste et compositeur de la chapelle royale.
1702 : Il part pour Florence avec son père, où ils cherchent la protection de Fernand de Medicis. Il compose des opéras.
1705 : Il est envoyé par son père à Venise. Il fréquente Gasparini, maître et compositeur de musique.
1706 : Haendel vient jouer en Italie et Scarlatti le rencontre. Il se reverront à Rome en 1709, où est organisé un concours d’habileté entre les deux hommes.
1708 : Remplace son père auprès de Maria Casimira, reine de Pologne, comme maître de Chapelle. Il écrit des opéras. La partition d’un premier acte a été retrouvée tardivement chez un bouquiniste à Rome.
Autour de 1710 : le musicien anglo-irlandais Thomas Roseingrave fait sa connaissance en Italie. Il est ébloui. « Lorsque lui-même [Scarlatti] se mit à jouer, disait Rosy, on avait l’impression que dix mille démons étaient devant l’instrument ; il n’avait jamais entendu des passages d’une telle exécution et d’un tel effet. Son jeu surpassait tellement le sien, et aucune perfection à quoi il pensait jamais atteindre, qu’il se serait coupé ses propres doigts, si jamais il avait eu sous les yeux un instrument qui lui permît de le faire. » Les deux hommes deviennent ami. C’est Roseingrave qui le premier fera publier une sélection de ses sonates en Italie.
1714 : Maestro di Capelle de la Basilica Giulia du Vatican. Il tient l’orgue et compose un Stabat Mater.
1719 : Il quitte son poste au Vatican. Il aurait pu effectuer un voyage en Angleterre. Son ami Roseingrave y fait donner son Narciso en 1720.
1721 : Il part pour le Portugal, auprès de la puissance cour de Jean V, qui entende rivaliser avec celle d’Espagne. Faire venir Scarlatti est une des marques de ce prestige.
1721 : Il part pour le Portugal, auprès de la puissance cour de Jean V, qui entende rivaliser avec celle d’Espagne. Faire venir Scarlatti est un des signes de ce prestige. Le tremblement de terre de 1755 détruira toutes les traces du séjour de Scarlatti en Espagne. Il devient le maître de musique de l’infante Maria Barbara, qui se révèle une élève exceptionnellement talentueuse.
1724 : Il se rend à Rome et se lie d’amitié avec Farinelli.
1728 : Il épouse Maria Catalina Gentili.
1729 : Il part pour l’Espagne. Il suit Maria Barbara qui a épousé Ferdinand, prince héritier d’Espagne. L’Espagne aura une grande influence sur la composition de ses sonates.
1738 : Admis à l’ordre portugais de Santiago, ce qui est un immense honneur, sous le nom de Domingos Escarlati.
1739 : Publication de son premier recueil d’Esserzici per gravicembalo. Il écrit en préface « Montre-toi plus humain que ton critique, et ton plaisir n’en sera que plus grand ». Catalina meurt cette année-là, lui laissant cinq enfants.
1740 ou 1742 : épouse Anastasia Ximenes. Elle lui donne deux filles et deux fils. Aucun des neufs enfants de Scarlatti ne sera musicien ; il en verra deux mourir entre 1749 et 1757.
1746 : Maria Barbara devient reine. Scarlatti et Farinelli sont ses deux compagnons musicaux : le premier dans l’ombre, le second dans la lumière.
1752 : copie de la dernière grande série de sonates. Entre 1752 et 1757, il en paraîtra 13, contenant 30 sonates chacun. Il ne reste aucun manuscrit autographe. À cette époque, Burney rapporte qu’il serait joueur, endetté, que la reine paye ses dettes.
Vers 1756 : rencontre Antonio Soler.
1757 : Meurt à Madrid.
Bibliographie
Ralph Kirkpatrick, Domenico Scarlatti, traduit de l’américain par Dennis Collins, J.-C. Lattès, coll. « Musiques et musiciens », .
Clavecin
• Scott Ross, L’Oeuvre pour clavier, Scott Ross, Erato/France Musique, 1988.
Piano
• Racha Arodaky, Scarlatti. 18 sonates, Zig-Zag Territoires, 2005.
• Anne Queffélec, Ombre et Lumière, Mirare, 1994
• Alexandre Tharaud plays Scarlatti, Yamaha, 2011
Autres médias
La Matinale de Jean-Baptiste Urbain (France Musique), 6 janvier 2022.
La salle des machines de Mathias Enard (France Culture), 30 janvier 2022.
Sarah Polacci, Des livres et vous (mars 2022)
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