L’orage
» Contre le ciel enténébré, l’eau avait blanchi jusqu’à devenir d’une pâleur de lune : une renverse des couleurs annonciatrice d’un formidable orage.
Rebecca a proposé que l’on prenne un deuxième café, le temps que passe le grain. J’ai accepté, ravi à l’idée de grappiller un peu de temps avec elle. Je crois qu’elle ne voulait pas seulement rester à l’abri : devant la mer blanche et le ciel noir, son attention ne flottait plus, et son visage reflétait la même intensité par instant stupéfaite que celle des enfants quand ils voient la neige pour la première fois. «
Cette photo a été prise un jour d’été, à quatre heures de l’après-midi, depuis le bar de l’Hôtel des Thermes, sans filtre, ni retouche.
Un de ces jours où la nature est d’une beauté surnaturelle.
De celle qui fait comprendre que si on avait vaguement eu l’idée de poser des mots pour la dire, on a d’ores et déjà perdu la partie.
Que c’est une chance d’être vivant et de pouvoir, simplement, contempler une pareille beauté.